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Résumé Le Provencal

du 24 avril 1950

Sochaux dans un jour faste

a su tirer parti des occasions offertes

...mais l'O.M. n'a pas démérité

(De notre correspondant particulier, Louis GAIFFE)

MONTBELIARD - La victoire de Sochaux sur l'O.M. récompense certes l'équipe qui l'a le plus mérité. Elle procure aux Sochaliens la satisfaction d'une revanche attendue depuis longtemps puisse, depuis la guerre toutes les précédentes rencontres entre les deux clubs s'étaient terminées à l'avantage des Marseillais. Mais si Sochaux, à deux reprises en première mi-temps d'abord, en seconde ensuite, domina, et qu'il vit le couronnement d'une belle réussite, avant tout le reste du match, il faut convenir que celui-ci fut sensiblement équilibré.

La première offensive sérieuse se situa à la 4ème minute du match, fut amorcée par Rodriguez est terminée par un beau tir de Bollano au ras du poteau des buts de Sochaux. Mais le même Rodriguez devait un peu plus tard concéder un corner à Gardien, et dès lors le match avait trouvé une belle cadence.

Sochaux marque

Douze minutes s'étaient écoulées lorsque la ligne d'avants sochalienne, bien soutenue par les demi-ailes, se lançait plusieurs fois à l'assaut des buts marseillais. Courtois, d'un coup de pied de revers put servir Jacques qui profita du champ libre qu'il avait devant lui ainsi que de sa belle pointe de vitesse, s'approcha à une vingtaine de mètres des buts marseillais et d'un shoot violent dans sa foulée, plaça la balle dans l'angle des buts de Liberati, qui n'avait rien pu contre ce beau but. Deux minutes à peine s'étaient écoulées et l'on était encore sous le coup de la surprise de l'action de Jacques, lorsque Courtois, au milieu d'une d'un rideau de joueurs, réussit à fournir une belle passe opportune à son jeune élève gardien qui, d'un tir à ras de terre, signa le second but de Sochaux.

Malgré cela, l'O.M., devait réagir avec une belle volonté et ce fut d'abord Nagy qui donna le ton à l'attaque, puis il faut souligner deux beaux déplacements de jeu de Addad et Dard, auquel répondit un coup franc de Humpal, lequel motiva un très bel arrêt de Liberati. Avant la fin de cette première mi-temps, une nouvelle attaque combinée entre Bollano et Dard donna lieu à une phase critique devant les buts de Sochaux, mais sur une intervention de Chabot, Humpal devait à son tour tirer au but dans des conditions prometteuses. Une fois de plus, Liberati sauva la situation. Salem décidément en grande forme, et l'un des plus en vue du match, remontait fréquemment le courage à ses coéquipiers, et Sochaux fut, cette fois contraint à la défensive, à tel point que Vassinsky concéda un corner, puis Dard en obtint un autre, et une minute avant le repos on croyait que Wagner allait réduire l'écart, lorsque Lorius, d'un beau dégagement aux points, sauva son équipe.

À la mi-temps, Sochaux avait donc conservé son avance de 2 à 0.

Un quart d'heure s'était écoulé lorsque, sur un beau coup de tête de Humpal et un centre inquiétait tant de Regnier, Liberati décidément à l'ouvrage effectua un plongeon digne de ceux de Di Lorto avant guerre.

Mais à la 25ème minute de la deuxième mi-temps après un beau déboulé du jeune ailier gauche Sochaliens Regnier, qui centrait en retrait depuis la ligne de but, Courtois reprit, évita Liberati et marqua dans un but vide. Salem, malgré sa belle intervention, ne put éviter un nouveau coup du sort.

Dès lors, Sochaux profitant de l'instant de désarroi de ses adversaires repartit de plus belle et attaqua et sur une passe de Humpal, Jacques accabla l'O.M. d'un 4ème but. Il restait alors vingt minutes à jouer.

Celles-ci furent animées au possible. À un moment donné, l'O.M. fut réduit à neuf joueurs, deux de ses équipiers pendant quelques instants s'étant fait soigner sur les touches.

Robin, à deux reprises, puis Nagy, ainsi que Bollano, se trouvèrent à proximité des buts de Sochaux mais leur shoote fut ou trop tardif ou passèrent trop haut pour réduire l'écart.

Après une dernière tentative de Robin, l'O.M. du s'avouer vaincue d'une façon sévère.

Mais, il faut souligner que le match fut vraiment digne de la première division. Ce fut un beau spectacle.

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du 24 avril 1950

 

 

 

 

 

 

 

 

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