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Résumé Le Provencal

du 27 décembre 1949

Match terne à Montpellier où Rodriguez, pressé par Matéo marque le seul but... contre son camp

de notre envoyé spécial Robert BOUTIN

Ce fut une partie d'une qualité à peine moyenne, disputée dans un stade honorablement garni, mais dans une ambiance à peine tiède.

Ajoutons que le résultat fut la conséquence d'un accident, Rodriguez ayant passé la balle à Liberati, qui s'était malencontreusement avancée et fut, de la sorte, lobé.

Et ceci donnera une idée à peu près exacte du mauvais rendement des deux lignes d'attaque.

Dans l'ensemble, on peut dire que chacune des équipes eut une mi-temps pour elle, sans pour cela que son avantage fut véritablement marqué.

Montpellier marque

Après une très bon début de l'Olympique de Marseille, du au bon travail constructif effectué, notamment par Robin, ce sont les Montpelliérains qui participent à l'attaque et ne sortirent que très rarement des 50 mètres marseillais.

Toutefois, les essais au but furent extrêmement rares et peu dangereux.

Ce n'est qu'à la 19e minute, alors que Robin venait de se voir refuser, très justement, un but marqué sur hors-jeu, qu'une contre-attaque montpelliéraine mit Rodriguez en difficulté devant Mateo. Nous savons ce qu'il en résulte.

Les Marseillais, pour autant, n'augmentèrent pas leur pression et on avait l'impression très nette qu'ils attendaient la deuxième mi-temps pour essayer de reprendre l'avantage.

Attaque stérile à l'O.M.

Après le repos, Gabsi et Bouchouk permutaient ; mais en même temps, Roussy et Desmaret changèrent de place, tenant à conserver chacun son adversaire.

Le rendement des olympiens ne fut pas meilleur pour cela.

La ligne d'attaque jouait au petit trot et la défense, fort bien épaulée par les demis supporta une fois de plus la plus grosse partie de l'effort à fournir.

On note un loupé de Roussy dont Bouchouk devenu ailier gauche, ne sut pas tirer parti, son shot, mal ajusté, passant à côté.

Des locaux se ressaisissent

S'étant ressaisis un moment, les Montpelliérains attaquèrent d'abord par l'aile Mateo-Dossena, dont le shot de 30 mètres à travers un rideau de joueur failli bien trompait Liberati ; puis par Sboralski, lequel, ayant astucieusement lancé Thomas à l'aile gauche, se replaça au centre pour reprendre le shot de son partenaire.

Mais, à son tour, il manqua la balle et c'est Rodriguez qui pu dégager.

L'O.M. se reprend trop tard

Sentant la fin venir et n'ayant pu égaliser autrement encore, les Marseillais partirent à l'attaque comme ils savent le faire dans les circonstances difficiles.

Mais il était trop tard.

La défense montpelliéraine parfaitement soudée sut endiguer toutes les actions offensives, auxquelles prenaient part, non seulement les avants, mais aussi Rodriguez, Scotti et même Salem.

Dans les dernières minutes, seuls Dahan, Hadad et Gabsi étaient venus protéger Liberati.

Carence des avants

Aux vestiaires, Scotti nous a déclaré :

"Nous avons été malheureux ; le score devait être 0 à 0."

C'est là rendre un hommage mérité à la qualité des deux défenses des clubs en présence mais c'est aussi souligner la carence de deux lignes d'attaque dans lesquelles on compte certes, de bons éléments mais qui semblent ignorer à peu près tout de la technique de jeu.

On ne peut pas dire, en effet que sauf deux ou trois occasions pendant toute la partie on ait vu des mouvements d'ensemble bien liés et susceptibles d'apporter une décision.

Notons, enfin, l'excellent arbitrage de M. Le Foll, arbitrage énergique à la fois et clairvoyant.

M. Le Foll a du sifflé pendant ces 30 minutes 42 coup franc soit à peu près un coup franc toutes les deux minutes toutes les deux minutes. C'est assez dire, de cette façon que le jeu non seulement fut médiocre dans son ensemble, mais que les joueurs s'appliquèrent plus à jouer les trucs et les ficelles, qu'à bloquer et à passer correctement le ballon

 

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