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Résumé Le Provencal

du 22 novembre 1949

Dans le premier quart d'heure, Nice a étayé

Sa victoire sur un O.M. inférieur en technique

(De notre envoyé spécial Louis RICHARD)

NICE - Comme à Marseille, la pluie tombait à verse sur la ville de Nice, depuis la veille à l'aube, si bien qu'hier matin à 11 heures, les dirigeants de l'O.G.C. se demandaient si leur terrain serait déclaré praticable au moment du coup d'envoi.

Mais, à midi, le soleil fit son apparition et le match attendu avec impatience par les supporters niçois, connut son épilogue. Il fut joué correctement par les deux équipes devant une - celle de Nice - était volontairement privée de son inter Bonifaci, dont le tempérament (disait-on dans les milieux de l'O.G.C.) ne convenait guère à une partie jouée sur une herbe glissante et dans des flaques d'eau. Ce joueur était remplacé au dernier moment par Gallard et ce choix disons-le tout de suite fut très heureux pour l'équipe azuréenne.

La partie débute sur un rythme extrêmement rapide. Elle fut surtout l'apanage des footballeurs niçois qui, encouragés par leur public et affichant une meilleure maîtrise dans le contrôle de la balle et dans les précisions de leurs passes, obligèrent les joueurs marseillais à se replier en défense.

Étouffés dans leur action, paralysés même par la rapidité et la netteté du jeu de leurs adversaires, les Phocéens n'opposèrent durant les 35 premières minutes de jeu qu'une défense hélas combien peu ordonnée aux combinaisons savantes des avants niçois.

À la 31e minute de jeu, ceux-ci avaient concrétisé leur avance territoriale en marquant quatre buts, sans bavure (Gallard 3e minute, Rolland 12e, Skocen 17e, Gallard 31e). Ces buts qui furent l'oeuvre des belles combinaisons des avants azuréens, mirent ainsi en évidence la carence des arrières marseillais qui ne marquèrent pas assez d'assez près leurs ailiers, ainsi qu'il convenait de le faire. Ben Tifour d'une part, et Rolland de l'autre, étaient trop rapides pour que Dahan et Salem les aient par trop négligés.

Le dernier quart d'heure de cette mi-temps vit les Marseillais réagir énergiquement et marquer deux buts : le premier consécutif à un corner botté par Georges Dard et bien repris de la tête par Mercurio (34e minute), le second par Wagner sur un beau service de Robin (38e minute).

Mais les Niçois reprirent aussitôt le contrat des opérations, et à la 42e minute, sur une passe de Skocen, Gallard signait un cinquième but pour son équipe qui accueillit le repos avec trois buts d'avance.

À la reprise, les Marseillais mieux organisés dans leurs lignes, réalisèrent une meilleure partie, mais leur technique fut, dans l'ensemble, trop rudimentaire pour pouvoir renverser un résultat qui ne faisait aucun doute pour personne. Ils réussirent à réduire l'écart à la marque, en scorant une nouvelle fois par Wagner a la 70e minute et par Robin à la 71e minute.

Ils ne nous donnèrent pas la certitude que leur redressement depuis longtemps espéré, pouvait être signé au stade Léo Lagrange. La preuve c'était qu'après cet exploit (très heureux) Liberati dut une sixième fois savourer battu sur un tir de Carré (75e minute).

Les meilleurs d'entre eux furent Bouchouk et Mercurio. Mais on ne saurait dire que ces deux joueur sont été excellents car ils terminèrent souvent très mal ce qu'ils avaient bien commencé.

À Nice, Belver, Rossi, Carré et Ben Tifour furent les principaux artisans du succès de leur équipe.

 

 

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