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Spartak 0-3 OM : Qualifiés !

L'OM s'est qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, au printemps prochain, en s'imposant brillamment à Moscou (0-3).

C'est une énorme satisfaction. Celle d'avoir (enfin) atteint un objectif fixé année après année, et sur lequel les Olympiens se sont systématiquement cassés les dents depuis 2000. Une qualification en 8e de finale de la Champions League ne s'écrit pas sur un palmarès, mais elle inscrit un club dans l'élite et envoie le message d'une progression. Là où l'OM de Perrin et Gerets avaient échoué, celui de Deschamps a réussi. Le tirage avait été décrété clément pour la 2e place, mais les chances s'étaient amenuisées jusqu'à ne s'élever qu'à 10% après les deux défaites inaugurales. En réalisant le match qu'il fallait au moment où il le fallait, les Phocéens ont remporté leur quitte ou double. Et peuvent à présent, riches du sentiment du devoir accompli, se replonger dans la quête nationale.

Ce Spartak-OM, c'est avant tout l'histoire d'une rencontre prise à bras le corps. L'engagement qui avait tant manqué au Parc des Princes ne fit cette fois pas défaut aux Olympiens à l'entame de match. Privés de Gignac (forfait) et organisés dans leur nouveau 4-2-3-1, ils affichèrent leur supériorité dès les premières secondes, se procurant une occasion royale au bout d'à peine une minute.

On ne regretta pas bien longtemps que la frappe de Valbuena se contente de raser le montant. Car " petit vélo " tapa vite dans le mille ensuite, dès sa deuxième opportunité, grâce à un enchaînement de toute beauté contrôle orienté-frappe enroulée en lucarne, après une remise d'Heinze sur un centre en cloche de Rémy (0-1, 18e). Le train marseillais était bien lancé vers les 8es de finale. Le Spartak ne put le stopper, et encore moins le faire dérailler.

Pour autant, les Moscovites ne baissèrent pas les bras tout de suite. Ces derniers jours on avait pu lire qu'ils avaient un moral fin comme de la soie. Ce ne fut pas l'impression que leur montée en gamme dégagea jusqu'à la pause. Il fallut ainsi un Azpilicueta impérial pour enrayer deux percées de Welliton. Et encore une main ferme de Mandanda pour enlever un centre brulant de Makeev alors que deux joueurs du Spartak s'étaient jetés comme des morts de faim. La conséquence du recul du bloc marseillais dans le dernier quart d'heure se limita ainsi à une frayeur. Mais pour éviter de finir la soirée avec une flopée de cheveux blancs, et conquérir définitivement la qualification, il devenait urgent de revenir aux fondamentaux.

Pourtant, l'OM n'avait pas spécialement remis la main sur le match quand il en boucla l'issue. Mais il eut l'immense mérite de convertir ce qui ne ressembla que sur la fin à une action de but. Rémy eut la réussite dont avait été privée Gignac à l'aller, avec un poteau rentrant alors qu'il s'était emmené le cuir d'un coup du sombrero involontaire en manquant sa volée (0-2, 54e).

Déjà totalement dégagée, la voie devint royale dix minutes plus tard. Brandao paracheva le succès, d'un tir précis du gauche, après une récupération pleine d'abnégation d'Ayew (0-3, 68e). Le but d'un grand bonheur pour le Brésilien, muet depuis avril, et décisif dans un match ô combien capital.

Sa joie contagieuse se répandit à toute l'équipe rassemblée sur la piste d'athlétisme, au pied d'un public plus congelé par la tournure des événements que le froid auquel il a appris à s'accoutumer.

De fait, les vingt dernières minutes comptèrent pour du beurre, et ne furent que pur plaisir. Le même que l'on aura dans quinze jours. On pourra alors savourer le retour de Drogba, et même l'applaudir avec le sourire. Cette belle expression qui, depuis mardi soir, habille les visages de supporters olympiens déjà qualifiés et dont la seule préoccupation européenne est désormais de découvrir (le 17 décembre) le nom de l'équipe qui pénètrera sur le terrain avec l'OM, quand résonnera l'air de la Ligue des Champions au printemps, pour la première fois depuis bien longtemps...

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

1' : AZPILICUETA est stoppé irrégulièrement sur le côté droit par MAKEYEV, à une vingtaine de mètres du but de DIKAN. GONZALEZ se charge de tirer le coup franc. Le ballon arrive dans la surface, sur VALBUENA, qui décroche une frappe du gauche, qui vient frôler le poteau droit du portier russe.

4' : Sur une longue touche d'AZPILICUETA, suite à un dégagement manqué du portier moscovite, GONZALEZ tente une frappe à l'entrée de la surface, mais elle est trop molle et non cadrée.

8' : Côté droit, AZPILICUETA lance REMY dans la profondeur. L'international français prend de vitesse ses gardes du corps, mais DIKAN, vigilant, avait bien suivi, il peut dégager son camp.

12' : Suite à un ballon perdu par GONZALEZ au milieu de terrain, les Moscovites partent en contre et obtiennent un corner après une lourde frappe de WELLINTON, contrée par MBIA. Le corner ne donne rien pour les Russes. Au contraire, ce sont les Marseillais, qui partent en contre. VALBUENA lance REMY, qui remonte tout le terrain, il est devancé par PAREJA.

18' : Sur le côté droit, REMY choisit de centrer. Il trouve au deuxième poteau HEINZE qui remet sans contrôle sur VALBUENA. Après avoir pivoté sur son pied droit, il décoche une superbe frappe enroulée qui trouve la lucarne de DIKAN.

33' : Sur le côté gauche, KOMBAROV choisit le centre. Mal maîtrisé, il arrive tout de même sur MC GEADY, qui choisit à son tour un centre lobé. Légèrement surpris, MANDANDA est battu, mais le ballon n'est pas cadré et sort.

45' : Lancé en contre-attaque sur le côté droit, MAKEYEV tente un centre, que détourne admirablement MANDANDA, alors qu'il était sous la menace de deux adversaires.

54' : BRANDAO sert REMY aux 16 m qui manque sa reprise du gauche mais réussit grâce à ce loupé un sombrero sur son défenseur. Il récupère le ballon, contrôle et frappe du droit. La réussite étant de son côté, le ballon frappe les deux poteaux avant de rentrer.

64' : Sur un centre de la gauche, WELLINTON joue le ballon et percute violemment MANDANDA. DIAWARA chauffe WELLINTON et lui met un petit coup de genou alors qu'il est à terre. Le Brésilien se relève et pousse DIAWARA qui en rajoute. L'arbitre de la rencontre expulse le Russe.

68' : BRANDAO récupère un ballon emmené par AYEW. Le Brésilien n'est pas attaqué aux abords de la surface de réparation et place un bon tir croisé à ras de terre hors de portée de DIKAN.

73' : REMY continue de faire la différence sur son côté droit et centre au deuxième poteau pour BRANDAO qui prend le dessus sur son adversaire dans le jeu aérien. Malheureusement la précision n'est pas le fort du Brésilien qui ne trouve pas le cadre.

74' Sur un contre favorable, BRANDAO récupère le ballon aux 18 mètres et s'enfonce dans la surface. Son tir du pied droit n'est pas assez bien placé et surtout DIKAN effectue un superbe arrêt réflexe.

90' : Dernier tir du match pour KABORE, sans grande conviction et très largement à côté.

 

 

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