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Résumé Le Provencal

du 30 août 1949

Le F.C. de Nancy a renoué avec

la tradition qui veut que l'O.M.

ne soit jamais heureux dehors

NANCY (de notre C.P.) - Une nouvelle fois, les Phocéens se sont faits sévèrement contrer. Jordan aura tout loisir de tirer de cette lourde défaite les enseignements qu'elle comporte.

Bornons-nous pour l'instant à constater que le succès des Nancéiens est de ceux qui ne se contestent pas, même si l'O.M. termina à dix, même si M. Quaglia a laissé passer au bénéfice de Nancy quelques erreurs dont une amena le quatrième but.

D'entrée, on a vu les locaux se jeter dans la mêlée avec une hardiesse qui prouvait leur volonté de conclure rapidement. Bien assise, rapide, la défense commandée par Favre, ne laissait quiconque approcher des buts de tandis que Kuta, Nunge, Juillard et le revenant Ben Brahim, lançaient sans arrêt leurs jeunes avants de pointe à l'assaut du rideau de fer marseillais.

À la surprise générale, celui-ci n'apparaissait pas aussi hermétique qu'on aurait pu le penser. L'affolement des arrières concédait plusieurs corners de suite et Poncet avait fort à faire.

Vingt-cinq minutes après le début, la balle file de Deladerriere à Juillard puis à Bottollier. Un petit shoot sec à ras de terre et c'était le premier but.

Le sort du match pouvait changer si à la 30e minute, Favre n'avait miraculeusement bloqué une balle de Bollano sur corner. L'égalisation ayant été ainsi manqué, le F.C. de Nancy de plus en plus confiant continuait à bousculer son adversaire et, à la 35e minute, Bottollier rééditait son exploit sur passe cette fois de Ben Brahim qui avait laissé sur place l'arrière Abderrahmane. 2 à 0 à la mi-temps.

Marseille avait d'ores et déjà perdu. Malgré les conseils de Jordan, les Méridionaux ne secouèrent par leur torpeur, attendant sans doute chez adversaire un ralentissement du rythme de jeu qui ne se produisit pas.

Abderamane passa dans l'attaque et se montra plus perçant, mais Salem été blessé et le reste ne se mettait pas à l'unisson.

Une tête magistrale de Ben Brahim, sur corner à la 62e minute, devait accentuer une défaite que complétait, dix minutes avant la de la fin, un quatrième but de Deladerriere, mettant le point final à une très belle percée de Nunge, malheureusement entaché au départ d'une faute de main caractérisée.

Le score peut être lourd. Il est cependant mérité, car les Marseillais ont joué de façon très statique. Certes Nancy n'a pas produit un grand football : c'est avec leur coeur que les joueurs l'ont emporté, avec leur condition physique et, surtout leur enthousiasme.

La leçon doit profiter à l'O.M. C'est ce que Jordan se proposait d'expliquer à son équipe après le match.

 

 

 

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