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Résumé Le Provencal

du 27 septembre 1975

  

L'O.M. A FAIT TREMBLER SON PUBLIC

 

Les Marseillais vainqueurs

de Troyes à l'énergie (3-2)

Ouf !

C'est le moins que l'on puisse dire, à la fin d'une rencontre qui fit passer le public par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Il est rare en effet de voir une équipe visiteuse de petite réputation, ne comptant aucun international français dans ses rangs, promener l'O.M., comme Troyes le fit en première mi-temps.

Il est vrai, que l'O.M. de cette première mi-temps rappelait davantage celui de Iéna que celui de Paris. Mais on peut s'étonner que des joueurs dont la valeur est bien connue, se permet de faire autant de mauvaises passes ou de dégagements approximatifs.

Heureusement en deuxième mi-temps, à l'énergie grâce surtout à sa masse athlétique supérieure, l'O.M. a réussi à s'imposer finalement par 3 à 2.

Une victoire attendue, une victoire normale, mais on ne saurait dire que l'équipe olympienne, hier soir, a joué en candidat au titre national.

BELOTE ET REBELOTE

La première mi-temps avait constitué une énorme surprise pour les spectateurs, et sans doute aussi pour les Olympiens.

Contrairement à ce que l'on pouvait supposer la meilleure équipe sur le terrain, celle qui faisait le meilleur jeu, le plus précis, plus collectif, était celle de Troyes.

Il semble que Cedolin ait transformé en "très bien" le jeu et surtout l'esprit de cette formation.

Alors que l'on ne s'attendait à la voir se replier devant son but, elle aborda le match de manière très offensive, conduisant plusieurs attaques de qualité, qui lui donnèrent de très nettes occasions de buts en mouvement.

Dans l'entrejeu, le blond Dumas faisait sa loi, bien aidé par Dos Santos, Pétkovic, tandis que Jacques, en défense, se distinguait.

Quant au trio d'attaque, Richard, Martinez et surtout Diallo, il devait mettre la défense de l'O.M. dans ses petits souliers.

Comme l'on peut s'en douter, sans y avoir été, le public du Stade-Vélodrome, très versatile, comme chacun le sait, fit la fête, au plus mauvais sens du mot, à son équipe durant cette mi-temps.

1 à 1, à la pause, un penalty ici, un penalty-là, belote et rebelote !

LA COURSE-POURSUITE

Nous n'étions pas aux vestiaires pendant la mi-temps, mais l'on peut deviner ce que Jules Zvunka a pu dire à ses joueurs : "Bravo Messieurs ! Si vous jouez comme cela devant Iéna, il n'y a plus qu'à aller se rhabiller".

On s'attendait donc à une forte réaction de l'O.M. mais c'est au contraire Diallo, à la suite d'un slalom solitaire, seul contre toute la défense olympienne qui marquait un but surpris et pourtant mérité.

Avant le match on pensait au bonus. Et l'O.M. devait engager une course-poursuite pour égaliser d'abord et gagner peut-être.

Commença alors que long siège du but gardé par Formici. L'équipe troyenne, sans doute fatiguée, ou peut-être trop prudente, ne renouvela pas sa pétillante exhibition de la première mi-temps.

L'égalisation vint à dix-sept minutes de la fin, par l'inusable et irremplaçable Buigues, alors que l'on commençait à avoir très chaud, et le but de l'avantage revint à Yazalde.

Entre-temps, Formici avait fait une très belle démonstration de son talent, déjà bien connu.

3 à 2, à la fin, c'était déjà un bon résultat, que l'on n'espérait plus à une vingtaine de minutes, de la fin de la rencontre.

CET AIMABLE M. BESORY

La fin de la rencontre fut marquée par un double coup de théâtre. Alors qu'il ne restait que quelques secondes à jouer, Emon profitant d'une passe en profondeur, s'élança tout seul vers le gardien de but de Troyes, mais arrivé dans la surface de réparation, il poussa trop loin le ballon, et Formici, qui était sorti à bon escient, et avec beaucoup d'autorité réussit à éviter le but.

Sur la contre-attaque qui suivit, alors qu'il ne restait que quelques secondes à jouer, Richard fut écroulé à quelques mètres à peine de la ligne de but de l'O.M., de façon extrêmement douteuse. Il est bien certain que cela ressemblait étrangement à un penalty. M. Besory fit semblant de rien voir. Tant mieux pour l'O.M. !

Mais toutes le long du match il nous a semblé que cet arbitre regardait les fautes de Troyes avec une loupe, et celles de l'O.M. avec des lunettes ordinaires.

Nous avons donc eu une rencontre divisée en deux parties très distinctes. En première mi-temps les Troyens prirent la net avantage, même s'ils ne réussirent à marquer qu'un but sur penalty. En deuxième mi-temps c'est au contraire l'O.M. qui fit la loi.

Par voie de conséquence, le commentaire devrait être presque coupé en deux. En première mi-temps nous ne voyons guère quel olympien pourrait être cité, sauf peut-être Trésor dont le travail purement défensif est toujours précieux pour son équipe.

En deuxième mi-temps, on retrouve Buigues. Noguès apporta son dynamisme, et Yazalde, retrouvé, nous montra quelques facettes de son talent, d'un talent qui est parfois cachait.

Enfin en défense, Lemee livra à Diallo un duel farouche donc il ne sortit d'ailleurs pas toujours vainqueur.

Dans l'équipe de Troyes, sur l'ensemble de la rencontre les meilleurs auront été, le gardien Formici, le stoppeur Jacques, en très net progrès, et l'attaquant de pointe Diallo, lequel paraît pétri de classe. On ne comprend pas que Cannes ait laissé partir un joueur aussi doué pour une bouchée de pain.

Enfin, il ne reste plus qu'à attendre Iéna, en espérant que l'O.M., extrêmement moyens hier soir, se retrouve.

Maurice FABREGUETTES

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Le président Méric : "Tout

est mal qui finit bien"

C'est la première fois, à notre connaissance, que nous voyons un vestiaire olympien aussi triste après une victoire. La porte, pendant de longues minutes, est restée fermée, ce qui laissait supposer aux journalistes que M. Meric avait tenu à dire des paroles pas tellement tendres à son équipe dès la fin de la rencontre. Cela fut confirmé lorsque le président nous livra ses premières impressions :

"Je ne suis pas du tout content de mes joueurs, nous dit-il d'une voix tremblante, ou perçait une teinte de colère. Je tiens d'ailleurs de souligner qu'aucun de nos footballeurs ne doit se considérer comme un titulaire à part entière. Notre troisième division, en lever de rideau, a fait une démonstration sur le plan de l'engagement. Je n'hésiterai donc pas à faire appel aux réservistes si je m'aperçois que l'O.M. se laisse aller comme ce soir à la facilité. Je tiens aussi à rendre hommage à un joueur comme Lemée, qui fut le plus vaillant de tous. Jacky, jusqu'ici n'était qu'un simple remplaçant, et je puis vous affirmer que ce soir il a gagné sa place".

- À quoi attribuez-vous ces changements de rythme de l'O.M. ?

"Je ne saurais vous dire. Le fait est que devant l'adversaire troyen, qui était tout de même à notre portée, les joueurs n'ont pas démarré assez fort. La technique d'une équipe est une chose, mais la volonté en est une autre. J'ai eu nettement l'impression ce soir que l'O.M. a eu envie de se battre qu'une fois qu'il a redouté la défaite".

M. Heuillet, de son côté, était tout à fait du même avis que le président.

"Il y avait au moins un écart de quatre buts entre les deux adversaires. Je veux bien croire que Troyes a bien joué le coup, mais cela se passe tout le temps ainsi sur le terrain de football quand on laisse trop de lassitude aux joueurs d'en face."

C'est ensuite à Jacky Lemée que nous nous sommes adressés, car il avait été le seul à mériter les félicitations du président : "Je suis content du résultat, nous dit-il : bien sur, la manière n'a pas été parfaite. Je pense cependant qu'inconsciemment nous avons négligé un peu les qualités de notre adversaire. Troyes, a tort ou à raison, faisait partie des parents pauvres du football. Mais une fois sur le terrain nous nous sommes rendu compte que cette équipe-là avait joué intelligemment, et même cassé le rythme. Heureusement, nous avons eu une saine réaction dans les trente dernières minutes".

- Comment avez-vous jugé votre rentrée ?

"Il est difficile de porter un jugement sur moi après ce premier match. Il est certain que j'ai encore des progrès à faire, mais je pense aussi que ma condition va en s'améliorant".

Nous avons ensuite interrogé Marius Trésor le capitaine, pour savoir quel enseignement il tirait de cette rencontre avant la deuxième manche avec Iéna : "Vous savez, nous a-t-il répondu, un match ne ressemble jamais un autre ; il est évident que ce soir l'O.M. n'a pas été très bon, mais il peut très bien se retrouver le 1er octobre. De toute façon, contre les Allemands de l'Est, il faudra faire le maximum, et surtout ne plus penser à ce match contre Troyes : j'ai impression aussi que nous sommes tous plus ou moins fatigués nerveusement. Depuis notre déplacement à Iéna, nous ne sommes presque jamais allés à la maison, et il est évident que l'équipe, dans son ensemble, et quelque peu perturbée. Mais enfin cela fait partie des aléas du football".

Autour de Robert Buigues de nous livrer son sentiment. Nous lui faisons remarquer qu'il avait inscrit encore un but capital : "Ce n'est pas ma réussite personnelle qui importe, nous dit modestement Robert. La leçon qu'il faut tirer de ce match est avant tout qu'il nous rapporte deux points. Il faut espérer simplement que devant Iéna nous serions un peu mieux inspirés".

Bereta estimait, pour sa part, que l'O.M. avait trop tarder à se mettre en action. "Nous aurions dû, nous dit-il, aborder le match avec la même conviction que nous avons affichée au début de la deuxième mi-temps il est certain que si nous avions été plus agressifs, nous aurions connu beaucoup moins de problèmes. Ensuite, lorsque nous nous sommes aperçus que nous ne parvenions pas à jouer au ballon, nous avons essayé de jeter notre va-tout dans la bataille. Et malgré le deuxième but troyen, dès la reprise, nous sommes parvenus à renverser la situation. Je pense personnellement, que ce match que nous venant de jouer, et surtout son résultat, n'ont rien de catastrophique. Jusqu'à preuve du contraire, nous sommes troisième du championnat. Sans doute, un jour serons-nous en mesure d'offrir un bien meilleur visage à notre public. Mais, voyez-vous dans un championnat de football, il faut avoir de la patience".

Enfin contrairement aux habitudes Jules Zvunka était resté seul pour réfléchir dans un coin des vestiaires.

- Que voulez-vous que je vous dise, nous déclara l'entraîneur, visiblement déçu. Il devient de plus en plus difficile de jouer au domicile. Notre problème, à mon avis vient d'une question de rythme".

- Quels enseignements avez-vous tiré de cette rencontre avant le deuxième match de Coupe d'Europe ?

"Je crois qu'il vaut mieux ne pas penser encore à Iéna, et tout ce que je pourrais déclarer ce soir, serait superflu".

En conclusion, ce n'était pas la joie dans le camp marseillais. Il faut souhaiter, ma foi, que l'ambiance soit bien meilleure au soir du premier octobre.

Jean FERRARA

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Sur sa faim...

Le public marseillais, une fois de plus, ne s'est pas retiré satisfait du stade-vélodrome. Les dirigeants olympiens comme nous le signalons par ailleurs, n'étaient pas contents non plus. Quant aux joueurs, à part quelques exceptions, ils ont fait leur possible dans les vestiaires, pour fuir les habituelles interviewes. Voilà donc une victoire qui ne restera pas dans les annales du vieux club marseillais.

Que pouvons-nous personnellement ajouter après une rencontre qui a laissé tout le monde sur sa faim ? Il est difficile, bien entendu, d'accabler des joueurs qui ont tout de même réussi à renverser une situation sérieusement compromise. Mais il est évident, d'autre part, que l'O.M., tel qui s'est présenté hier soir, ne peut pas aspirer à jouer les tout premiers rôles dans notre championnat. Nous savons bien que tous les joueurs individuellement ont les moyens de rivaliser avec les meilleurs. Quand ils le veulent, et surtout quand ils le peuvent. Hier soir, par exemple, les Olympiens n'ont réussi qu'à moitié à s'exprimer, et vous avez deviné que leur meilleure réussite s'est située en deuxième mi-temps. Quand tout, précisément, paraissait perdu. Nous avions déjà mis l'accent sur les problèmes défensifs. L'équipe marseillaise a confirmé hier soir qu'elle ne possédait pas collectivement une de ses grandes défenses qui font les équipes de premier plan. Hier soir, on a admiré la vaillance de Jacky Lemee qui fut l'un des seuls à mériter les éloges de M. Meric. On a vu aussi que Trésor était toujours aussi précieux. Mais l'O.M. malgré ses individualités, encaisse beaucoup trop de buts. Tous ses problèmes à notre avis viennent de là.

Et Jules Zvunka, dans les jours à venir, devra se pencher en priorité sur cette question brûlante s'il veut mou nourrir encore quelques espoirs en Coupe d'Europe. Car personne n'ignore que Iéna le 1er octobre prochain, présentera beaucoup plus d'arguments que les Troyens, adversaire entre parenthèse qui ont fait hier soir une très bonne impression. Et on sait que l'O.M. a eu toute les peines du monde à devancer au score les protégés de Cedolin. C'est donc que la Coupe d'Europe ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Mais n'ayons pas l'air de jouer les pessimistes. Emon a sû se signaler encore par quelques coups d'éclat, Lemee, nous l'avons dit s'est montré un défenseur intraitable, Noguès a sû démontrer que sa combativité n'était pas une légende.

Quant à Yazalde, il a inscrit deux buts. Peut-être que tous les joueurs-là parviendront à se surpasser avec tous leurs camarades. Comme nous l'avons déjà écrit, il faut garder espoir. Mais nous ne voudrions pas terminer ce propos sans rendre à Robert Buigues l'hommage qui lui revient. Il fut l'auteur hier soir d'un but capital. Un de plus.

C'est lui, sans aucun doute possible, qui a ouvert la voie de la victoire à son équipe. Au terme d'une soirée morose, Buigues est tout de même à inscrire dans le chapitre des satisfactions.

Jean FERRARA

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CEDOLIN : "Nous n'avons pas su garder la balle"

L'entraîneur des Troyens, Cedolin, évidemment, n'était pas satisfait du résultat final : "Nous avons perdu parce que nous n'avons pas su garder la balle. En deuxième mi-temps, nous avons flanché d'une façon inexplicable. Et de plus, nous avons raté deux buts tout faits !"

Le gardien de but, Formici, était déçu : "Nous avons une formation moyenne et quand on a la chance de mener à l'extérieur par deux buts à un, on ne va pas à l'abordage comme nous l'avons fait. On joue en défense de façon très serrée !"

Diallo, de son côté, nous a dit : "Dommage ! En première mi-temps nous avons fait le jeu. J'ai même cru que nous allions réussir à nous imposer !"

Petkovic nous a confié de son côté : "Nous avons eu un quart d'heure de flottement qui nous a été néfaste !"

Hodoul, ancien Marseillais, de surenchérir : "Quand nous avons voulu nous ressaisir, c'était trop tard !"

Et Richard se lamentait : "J'ai vraiment été balancé par derrière dans les dernières secondes du jeu. Si cela s'était passé à Troyes, sans aucun doute l'arbitre aurait sifflé un penalty en ma faveur, mais hélas, nous jouions à Marseille !"

A.D.

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Les réponses aux questions

que vous vous posez

- LA PROXIMITÉ DU MATCH CONTRE IÉNA EST-ELLE LA CAUSE DE LA PERFORMANCE, HONORABLE SANS PLUS, DES OLYMPIENS ?

- Si vous aviez posé la question à Jules Zvunka, il nous aurait certainement répondu : "Pas du tout. Pas du tout. Chaque chose en son temps. Nous savions que le match contre Troyes était aussi important pour nous que celui de mercredi prochain". Mais vous savez sans doute que les entraîneurs, et nous nous mettons à leur place, ne disent pas toujours ce qu'ils pensent. On peut donc croire que l'équipe de l'O.M., très involontairement, à sous-estimer, surtout en première mi-temps, la valeur de son adversaire. C'est généralement inconscient. On le constate, mais on l'explique difficilement. La preuve que notre théorie et peut-être la bonne se trouve dans un fait qui fut facile constaté. En deuxième mi-temps, les Olympiens prouvèrent qu'ils étaient en excellente condition physique en appuyant sur l'accélérateur, alors que la première mi-temps avait été éprouvante pour eux. C'est donc, semble-t-il, la démonstration que pendant la première partie de la rencontre ils étaient totalement déconcentrés. C'est donc ce qui explique aussi le nombre des mauvais passes, très inhabituel pour des joueurs de leur valeur. Il ne faudra donc pas préjuger de ce qui se passera mercredi au stade vélodrome en se basant sur le match d'hier soir. Mercredi les Olympiens, sentant dès le départ en l'état d'infériorité, vont se trouver dans des conditions psychiques tout à fait différentes. C'est d'ailleurs pourquoi aucun match ne ressembla un autre.

- QUE FAUT-IL PENSER DE YAZALDE ?

- Il faut surtout, dans un cas pareil, éviter de penser. Yazalde est en ce moment le meilleur Olympien de tout l'effectif, à son poste. On ne saurait donc envisager de la remplacer par une quelconque super vedette qui n'existe pas sous le soleil de notre bonne ville. La sagesse veut donc que, dans l'intérêt de l'O.M., on évite toute polémique au sujet de l'Argentin. Le comparer en particulier à Skoblar est une mauvaise chose. On ne compare jamais des footballeurs de deux générations différentes. Quoi qu'il en soit, avec huit buts à son actif pour huit rencontres de championnat disputées, Yazalde a déjà assuré une remarquable moyenne. Une moyenne qui en fin de saison, s'il devait continue à cette allure, le situerait une fois de plus au niveau du "Soulier d'Or".

- BUIGUES EST-IL DEVENU LE BUTEUR DE COMPLÉMENT DE L'O.M. ?

- C'est l'évidence même. Buigues est en ce moment le deuxième buteur de son équipe, mais ce qui est encore beaucoup mieux, il n'a marqué que des buts très importants. Des buts qui contribuèrent à faire la décision. Il est certain que dans le football moderne, les joueurs du milieu du terrain, plus que les défenseurs, on un rôle important à jouer dans ce que l'on appelle la finition. Buigues, comme jadis Bonnel, est le joueur qui sait jaillir au moment opportun et prendre même des risques physiques pour tenter de marquer un but. Plonger comme il le fait parfois dans les pieds de l'adversaire, la tête en avant, est une démonstration non seulement d'opportunité, mais de courage. Buigues est actuellement de tous les joueurs du milieu de terrain de l'O.M. celui qui est le plus capable de jouer un rôle véritablement offensif. Il faut considérer que, dans le football de demain, on demandera de plus en plus aux intermédiaires de prendre le relais de leurs camarades qui jouent en pointe. Dans de nombreux cas, même, les joueurs de pointe auront pour rôle d'écarter les défenseurs, ouvrant ainsi le chemin à ceux qui viennent de l'arrière.

M.F.

 

 

 

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