Ponctionné de deux penalties et malheureux sur l'ensemble de sa prestation, l'OM a trouvé à Lorient une nouvelle défaite.

Si ce Lorient-OM était un film, il n'irait certainement pas à Cannes tant son scénario est vu et revu. Celui d'un OM qui ne démérite pas. Qui domine même. Avec 63% de possession de balle, deux occasions nettes pour Brandao et Rod Fanni et une bonne frappe de Jordan Ayew, toutes trois non cadrées. Et qui, pis, encaisse un but sur le 1er ballon chaud de la partie. Steve Mandanda n'avait pas eu un arrêt à faire avant la 41e et ce penalty sifflé après une faute de Morel. Une semaine après sa parade à Bordeaux, il devra cette fois s'avouer vaincu par Mvuemba (1-0).

Sacrée aubaine pour le " Barça breton " dont le jeu a eu fini de se déliter au fil des mois cette saison, décomposé par la menace grandissante de la relégation. En s'imposant, les Merlus se seront donnés un peu d'air, et en auront du même coup privé les Olympiens, figés à cette étouffante 10e place en attendant les résultats de dimanche.

Rien, ou pas grand-chose n'a ainsi souri à l'OM avant le repos. Et ce, malgré sa configuration très offensive (Amalfitano, Valbuena, J. Ayew, Brandao et Gignac alignés d'entrée). Avec un dernier épisode pour compléter la série, quand monsieur Malige vit le verre à moitié vide sur un tacle de Le Lan sur Ayew, et désigna le drapeau de corner au lieu du point de penalty (45e).

Les déboulés d'Azpi et la disponibilité de Gignac auraient pu écrire d'autres lignes, plus heureuses, en première période. Mais il a manqué un zest d'agressivité et de présence devant le but pour véritablement indisposer Florent Chaigneau, 3e gardien lorientais, titulaire pour sa première rencontre de Ligue 1 depuis... 8 ans.

La réussite appelle la réussite ? Il en va visiblement de même de la malchance. L'OM aurait pu se refaire au bénéfice d'une entame de deuxième période énergique, et de nouvelles différences faites par Azpilicueta côté droit. Au contraire, l'équipe phocéenne s'est fait contrer sur 70 mètres, en deux passes et le clou final planté par Monnet-Paquet (20, 53e).

L'impression que le sol (synthétique) se dérobait encore sous les pieds marseillais était vivace. Une manière de malédiction ? D'une certaine injustice en tout cas. Laquelle s'est donc prolongée d'une main de Le Lan, grosse comme le nez au milieu de la figure, à la 63e minute pour un deuxième penalty oublié. Pour cela aussi, les semaines se suivent et se ressemblent... Et cela commence à faire beaucoup, surtout quand on rappellera que la plupart des défaites concédées depuis février l'ont été sur des écarts réduits le plus souvent à un but.

Parce qu'il a eu le mérite de rester dans le match, Valbuena l'a relancé pour son équipe à onze minutes du terme. De fort belle façon. Suite à une impulsion donnée par Gignac et un centre en retrait du nouvel entrant Remy, " petit Vélo " ne chercha pas la lucarne, mais un angle tout de même difficile en allant loger le ballon hors de portée du gardien au ras du ras du montant (2-1, 79e).

Mais s'il restait du temps pour au moins arracher le nul, son utilisation ne sera pas suffisante pour que la lumière soit enfin visible au bout de cette sombre série.

Auteur : Laurent Oreggia

Et de 13 ! En s'inclinant à Lorient, l'OM poursuit sa série noire de 13 matches sans victoire en championnat. Un record...catastrophique.

Défaits 2-1 à Lorient, les joueurs de Didier Deschamps ne méritaient pas un tel sort. Dominateurs en première période, ils ont produit du jeu et ont réalisé de très beaux mouvements collectifs. Mais ce sont les Merlus qui ouvrent le score sur penalty grâce à Arnold Mvuemba (1-0, 41). Un but inscrit contre le cours du jeu.

Les Lorientais doublent la mise en seconde période grâce à Kévin Monnet-Paquet (2-0, 52). Mathieu Valbuena réduira la marque (2-1, 77). En vain.

L'OM est d'autant plus malchanceux que l'arbitre de la rencontre Philippe Malige a oublié de siffler deux penalties plutôt flagrants pour une faute sur Jordan Ayew et une main à la suite d'un centre de César Azpilicueta. Rien ne sourit aux Olympiens.

La bonne prestation d'André-Pierre Gignac reste un point positif. Titulaire, l'ancien Toulousain s'est démené tout au long de la rencontre. Très critiqué, il a été très actif. Et sans un Chaigneau efficace, il aurait pu marquer à plusieurs reprises.

Chris Gadi a porté pour la cinquième fois les couleurs olympiennes. Entré à la 74e minute, le jeune attaquant n'a pu inverser la tendance. L'entrée la plus étonnante a néanmoins été celle de Momar Bangoura, 18 ans, qui a fêté sa première titularisation.

Quoiqu'il en soit, l'OM stagne au classement avec cette nouvelle défaite. Mais Steve Mandanda et ses coéquipiers s'enfoncent un peu plus dans le coeur de leurs supporters. Perdre une nouvelle fois face à un mal classé, ça ne peut que faire du mal.

Vivement la saison prochaine...

Auteur : Florian Delle Vergini