Menées 1-3 à six minutes du coup de sifflet final, les Olympiennes ont renversé le cours d'un histoire mal embarquée pour éliminer Monteux, deuxième de D2, dans la séance des tirs au but. Mesdemoiselles, un grand coup de chapeau...

Elles sont formidables. Renversantes. Autant savourer l'instant présent comme un premier délice d'hiver, une émotion sucrée pour donner un élan chaleureux à 2014. Le jour de l'Epiphanie, l'OM a trouvé ses reines.

Les Olympiennes ont du coeur, de la détermination, une solidarité renforcée par une histoire incroyable, leur histoire. Il faut la vivre au quotidien pour en apprécier chaque instant, des colères et des joies, de cris et des pleurs. Du caractère et du charme surtout.

De la liesse aussi comme celle offerte hier aux spectateurs du stade Roger-Lebert, dans une étonnante fin de match où chaque ballon contesté a pris les allures d'une qualification longtemps éloignée.

Eliminer le deuxième de D2 n'est pas rien. La rencontre a été riche d'enseignements. Les Olympiennes savent aujourd'hui avoir le niveau de l'étage supérieur. Elles ont appris aussi tous les secteurs à travailler pour voyager durablement dans cette division espérée cet été. Les manques sautent à la figure quand Monteux, plus expérimenté, corrige les Olympiennes sur des approximations impardonnables. Des fautes défensives, des perturbations dans la communication et l'alignement, des erreurs de débutantes inévitablement punies.

En étant rarement en danger, les Olympiennes ont offert les buts. Elles ont aussi construit les leurs. La passe de Marcilly pour Ahmed et l'égalisation à la 90e est une marque de fabrique, d'un savoir-faire, trop souvent contrarié par des errances coupables.

Construire un collectif revient à gommer ces péchés mignons pour vivre d'autres heures aussi belles que la fin de match de ce dimanche porté par un vent heureux.

Menées 1-3, les Olympiennes ont écrit un nouveau chapitre de leur aventure en six minutes. Six minutes folles, accompagnées par une séance de tirs au but dont on se souviendra longtemps.

Les Olympiennes ne remporteront pas la coupe de France. Elles le savent. Elles nous ont permis de vivre des émotions. Elles le savent aussi. Le football est un partage permanent...