Vainqueurs de Monteux 2 à 1, les Olympiennes sont championnes de Méditerranée et disputeront la phase finale pour l'accession en D2. Le nouveau chapitre d'une belle histoire.

Elles n'ont pas gravi leur Olympe. Pas encore. Elles continuent de grimper. Marche après marche. Sans précipitation. Avec sagesse, patience.

Ce dimanche après-midi, toisées par la structure écrasante de la tribune Jean-Bouin du stade Vélodrome, les Olympiennes ont enrichi leur histoire d'une nouveau chapitre : elles sont championnes de Méditerranée et disputeront à partir de la fin du mois d'avril la phase finale d'accession pour la D2.

Dans ce récit, né il y a un peu plus de deux ans, il est utile de souligner la méthode d'un parcours, d'un discours. Rien n'est laissé au hasard. Bâtir, poser les fondations avant d'élever, structurer pour durer, éduquer pour jouer. Tout est préparé avec minutie, sans extravagance, sans folie. La sagesse est le fil directeur d'un staff uni, d'un groupe solidaire, d'un ensemble désireux de remplir ses objectifs pour rejoindre l'élite, pourtant encore si loin.

Les Olympiennes écrivent leur histoire, leur belle histoire. C'est la rencontre du charme et des insuffisances propres à ce niveau. Il y a dans le récit une écoute permanente, une détermination de tous les instants, une progression méthodique, une soif d'apprendre pour progresser dans le seul souci de donner une image digne de l'Olympique de Marseille.

Ces atouts ne donnent pas de billet pour la D2. Ils y contribuent. Il y a encore d'autres épisodes à rédiger, beaucoup d'autres. Ce dimanche est une étape. Car le chemin est encore long.

Long comme le temps nécessaire pour trouver l'ouverture contre Monteux. Un débat tactique, avec des orientations modifiées de part et d'autre pendant la rencontre. Christophe Parra modifie son système et présente un bloc en 4-1-3-2. Monteux débute dans le même système, avec deux pointes plus axiales, avant de revenir vers un 4-2-3-1, en raison de la position plus reculée d'Alicia Pourquies, petite surprise du coach.

Les Olympiennes ont mis du temps pour trouver une juste relation entre le milieu et l'attaque. Des récupérations de ballon hautes, des sorties propres, mais la difficulté à trouver la profondeur a contrarié leur début de match.

Sans s'affoler, elles ont patienté.

Quand soudain l'éclaircie.

Marcilly, omniprésente ce dimanche et véritable plaque tournante de l'équipe, lance Ahmed sur la droite. Rachida repique dans l'axe trouve Rubio. Léa enchaîne vers Pourquies dont le centre au second poteau est catapulté dans le but par Cathy Abou Deraa. Tout cela à vive allure, suffisamment du moins pour mettre hors de portée la défense vauclusienne, jusqu'ici bien organisée autour de Terreni et Vaison. Un superbe travail collectif justement récompensé.

Avant de revenir à un 4-3-3, les Olympiennes se mettent à l'abri sur un nouveau service en profondeur de Marcilly vers Rubio dont la justesse technique à l'approche du but à raison de Dumas.

Le sérieux a fait le reste.

Le travail paye toujours. Les Olympiennes ont appris à être fidèles à leurs grands rendez-vous. Un joli message.

L'histoire n'est pas terminée. Elle débute. Elle frémit...

-----------------------------

Parra : "Une clé pour ouvrir une porte"

Un large sourire, un message de félicitation à toutes ses joueuses, le besoin de se retrouver dans l'intimité du vestiaire pour partager une étape importante dans l'histoire de la section féminine : Christophe Parra affiche le regard d'un entraîneur heureux, mais mesuré, comme à son habitude.

Le technicien est conscient du chemin à parcourir : "C'est un bel après-midi, une journée à savourer, sans crier trop fort non plus. Les filles ont décroché une clé pour ouvrir une porte.