Menées après 34 secondes de jeu, les Olympiennes, sans s'affoler, ont répondu aux questions de leur entraîneur en début de match. Leaders, ça se mérite et elles le méritent...

 "Le championnat a respecté une trêve de cinq semaines. A Nîmes, la semaine dernière, c'était un match de préparation. Mais, j'ai vu certaines attitudes. Corrigez-les ! Et vite. On repart à zéro les filles. Vous entendez ? A zéro. Où en êtes-vous ? Où en est l'équipe ? Je veux voir l'étincelle. Moi, je rêve, à mon niveau, je rêve. Et vous ?"

Dans sa causerie d'avant-match, Christophe Parra titille ses filles. Histoire de les remettre dans la réalité de la compétition, histoire de leur remémorer les attentes, histoire de balayer des certitudes naissantes pour leur permettre de se réapproprier plutôt leurs convictions. Dans ces mots, on a senti un défi. Le staff veut des compétitrices. Il les a retrouvées, malgré des éléments défavorables, comme le vent par exemple, très pénalisant pour les deux équipes.

Comme ce but stupide encaissé après 34 secondes de jeu où l'absence de concentration a lancé un autre défi aux Olympiennes. Elles ne se sont pas affolées et il convient d'en tirer une première satisfaction. En délicatesse pour ajuster leurs passes dans les phases de rupture en raison du vent accélérant la vitesse du ballon, elles ont néanmoins tenté de poser le jeu. Leur temps de possession a contraint Toulouse, évoluant d'abord face au vent, à procéder en contres. Malgré un déchet technique, raisonnable, les Olympiennes ont construit leur succès. Le plus délicat était de revenir au score. Voir Cécilia Vignal marquer de la tête a été un signe porteur, le déclencheur d'un après-midi aéré, glacial où la volonté de jouer des deux équipes reste une bonne nouvelle pour le football féminin.

En contenant la vitesse de Constant, la puissance de Bourdieu, les déplacements de Castera, en s'efforçant de couper la relation milieu-attaque de Toulouse, les Olympiennes, trop souvent prises en position de hors-jeu dans leur animation offensive en raison d'un manque de prise d'information, ont néanmoins avancé, sûres leur force.

Le score est peut-être lourd pour Toulouse. Il y a une explication : les Olympiennes ont paru plus à l'aise contre le vent. Sans se créer un nombre incalculable d'occasions, comme c'est souvent le cas, elles ont été réalistes à souhait en tirant profit de leur travail de sape. Sans être inquiétées dans le jeu, alertées il est vrai sur des coups de pied arrêtés adverses. On regretta la stupidité du deuxième but encaissé. Une perte de concentration dans le temps additionnel, il est vrai à 5-1. Il pourrait être pénalisant à l'avenir. A méditer...

Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

"La deuxième partie de la saison démarre. Le match précédent datait du 6 décembre. On est le 17 janvier. Il y a eu une longue période avec de longues semaines sans compétition, même s'il y a eu la coupe de France au milieu. On ne savait pas trop comment nous situer. Les filles ont répondu positivement, avec beaucoup de solidarité dans l'esprit. Je leur avais demandé afin d'oeuvrer pour la famille. L'objectif est atteint. C'est une bonne entame. "

"C'est compliqué. D'une part en raison de la qualité de l'adversaire. D'autre part en raison de la période du match, on le sait, à Aurillac, il fait froid. Avec le temps d'aujourd'hui, les filles ont eu une bonne préparation climatique ! Nous avons trois semaines de travail, les filles le savent."

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