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du 08 novembre 2015

Il n'y a pas de petite victoire...

Face à un adversaire très bien organisé et leur ayant opposé une résistance permanente, les Olympiennes se sont imposées dans la douleur. Mais la victoire est présente et importante car toutes les équipes de tête ont gagné.

"Attention ! Attention ! Attention !" Dans sa causerie, Christophe Parra a prévenu avec insistance à trois reprises son groupe. Non, cette journée ne serait pas simple. Elle ne l'a pas été. La première satisfaction est d'apprécier la capacité de l'équipe à remporter ce type de rendez-vous. Cela n'aurait pas été le cas la saison dernière.

La seconde est le sang-froid de Sandrine Brétigny, pas toujours en veine ce dimanche, à l'heure de l'ouverture du score. A cet instant, précis, malgré les ratés de la première période, l'expérience a parlé. Bretigoal a pris son temps : elle a suivi un long ballon mal apprécié par Bertino, s'est positionnée avec calme face à Excoffier, a pris la bonne information et elle a ajusté un lob victorieux. Avec calme. D'une saison à l'autre, la différence se situe aussi et surtout dans la gestion de ces situations.Le match ne se résume pas à ce seul temps fort. Les Olympiennes ont éprouvé de grandes difficultés. Sur une surface de jeu étroite, elles ont enduré le pressing permanent de Nivolet et ont longtemps cherché les bonnes réponses. Elles se sont d'abord précipitées en injectant trop de verticalité dans leur animation pour déstabiliser un bloc défensif compact, coulissant parfaitement, aidé dans cet exercice par l'étroitesse du terrain. La relation milieu-attaque des Olympiennes a manqué de performance. Il aurait été nécessaire de prendre plus de temps, d'être appliqué sur les deux premiers ballons après la récupération, d'avoir un temps de possession plus important et de renverser le jeu avec à propos. Une demi-heure a été nécessaire pour le comprendre, cela a ouvert des possibilités.

Le contenu technique n'a pas été celui d'un leader, mais il en va aussi ainsi d'un match de championnat, appelons cela une journée plus pauvre, où la compréhension des événements et la gestion de la rencontre sont des éléments de première importance dans la construction d'un résultat et l'affirmation d'un statut.

A défaut de toujours avoir le contrôle de la rencontre, face à une équipe n'ayant pas le même poids offensif, mais très habile dans les sorties de balle, les Olympiennes ont mis leur coeur sur la pelouse. La fin du match en atteste. Dix dernières minutes de grande intensité, un box to box incessant où l'OM a cherché le KO, avec des situations malheureusement gâchées, où Nivolet a tout donné pour revenir. Quelques fautes auraient pu pénaliser les Olympiennes, mais la concentration sur ces situations chaudes leur a permis aux Olympiennes.

La joie du staff au coup de sifflet final en dit long sur le soulagement. Il y a peu, ces points appartenaient à la catégorie des regrets. Ils accompagnent aujourd'hui le quotidien des "Dames en blanc". Quand on ambitionne l'accession, il n'y a pas de petite victoire....

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Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

- Christophe, les filles partaient dans l'inconnu face à un adversaire valeureux, mais la victoire est au bout.

"Dans un premier temps, il faut souligner la qualité de la prestation affichée par l'équipe de Nivolet. On savait que ce serait un match difficile, compliqué. Il l'a été avec une équipe bien en place, désireuse de casser nos relations, nous mettant en difficulté, notamment sur la deuxième mi-temps, dans notre progression et l'évolution de notre jeu.

"En deuxième période, nous avons essayé de répondre au problème posé, avec un jeu un peu plus direct. Nivolet a montré aussi de grandes qualités dans la maîtrise du ballon, dans sa volonté et sa capacité à poser le jeu pour trouver des décalages. C'est une victoire difficile, mais précieuse."
- Ce genre de rendez-vous était très difficile à gérer pour l'équipe la saison dernière, avec de nombreux points perdus. Aujourd'hui, les filles ont tenu face à Nivolet, volontaire jusqu'au coup de sifflet final.

"C'est exact. Je l'ai déjà dit au groupe et remarqué. Cela demande une attention toute particulière à chaque match. Semaine après semaine, le groupe prend de la maturité, même si dans le jeu il y a du boulot à réaliser. C'est vrai, dans l'approche et la gestion du match, la maturité est là, le groupe a progressé, il évolue de façon exponentielle."
- Pour dresser un petit bilan comptable, c'est la 7e victoire en 8 matches. Difficile de faire mieux, pourtant des équipes suivent la cadence.

"On a essayé de tirer des enseignements des découvertes de la saison passée, de notre vécu. On le sait, ce type de match est difficile à jouer, difficile à gagner. Pour l'instant, on arrive à le réaliser. Dans mon esprit je préfère ne pas trop regarder les résultats de nos adversaires, mais plutôt me focaliser sur notre travail, sur notre façon de nous régénérer d'un match l'autre sur le plan mental, psychologique en essayant d'aller chercher des points. On n'a pas le choix quand on prétend accéder à l'échelon supérieur. En D2, il faut être concentré et efficace à chaque match. Ce sera notre lot jusqu'au bout. On essaie de s'y préparer, d'être efficace à chaque fois. Ce sera long, il n'y a absolument rien de fait. Tout reste à écrire, mais bravo aux filles pour leur remise en question, pour leur comportement.

"Si je peux me permettre, j'aimerais souligner les victoires de nos équipes de division d'honneur et U19. Bravo aux filles, bravo au travail du staff, bravo à la section féminine. Je terminerai avec un petit mot pour Jérôme (ndlr : Jérome Santucci, victime d'un malaise cardiaque la semaine dernière). Tout le monde lui souhaite un prompt rétablissement et qu'il nous revienne très rapidement parmi nous, car on a besoin de lui."