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.Article de om.net

du 05 octobre 2014

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Les Olympiennes comme les pros

 Sous une pluie battante, au terme d'un combat permanent, dans un contexte difficile, les Olympiennes se sont imposés dans le temps additionnel. Avec panache, avec la tête surtout...

Elles ont goûté au véritable parfum de la D2. Dans un décor majestueux, envahi par des masses nuageuses imposantes, sous une pluie battante et constante, les Olympiennes ont pris connaissance avec le contourn d'une partie de leur saison. Un débat musclé, un terrain cerné d'une main courante, un public passionné, mesuré dans ses propos, mais présent. Un match avec de l'intensité, des retournements de situations et une victoire dans le temps additionnel, comme les pros, la veille.

Sur le banc de touche, le staff et les remplaçantes se sont levés comme un seul OM, ils ont hurlé leur joie dans un stade médusé et fatigué par l'entêtement de ces filles décidées à ne pas subir, même quand la rencontre est susceptible de basculer dans un camp comme dans l'autre : cela a été le cas lors des dix dernières minutes.

Obstinées, car, à bien y regarder, si elles n'ont jamais été en danger sur le plan défensif lors des 45 premières, elles n'ont pas su, une fois de plus, plier la rencontre. Disciplinées en défense, de mieux en mieux en mieux admettons-le, elles se sont installées avec soin sur le terrain et ont commencé à tisser leur toile. Une occasion, deux occasions et un corner obtenu après un superbe arrêt de Jeanjean à bout portant sur Rubio. Tiré par Vallet, la même Jeanjean laisse glisser le ballon, Pourquies pousse au fond des filets.

A l'heure de retourner au vestiaire, le score aurait pu être triplé. Une mauvaise habitude. Il aurait pu aussi être nul si un penalty, accordé pour un tirage de maillot pour lequel on demande confirmation de la vidéo, n'avait été arrêté avec éclat par Anaïs Hatchi (38e), la gardienne olympienne.

Au fil des minutes, le match est devenu de plus en plus heurté. Le ciel a craché sa colère, la pluie a redoublé, mais le terrain est resté dans un très bon état. Des semelles ont fusé, les fautes ont été additionnées, les esprits ont commencé à s'agacer, la tension est montée d'un cran. Le match est devenu de plus en plus prenant.

Ce match a remémoré la défaite à Rousset, il y a un an quasiment jour pour jour. Un contexte similaire, une ambiance bien tassée. Dans ces rendez-vous, au-delà du score, on apprécie aussi l'évolution du groupe sur des critères bien précis. Les progrès sont considérables : l'équipe est restée dans son match, ne s'est pas dispersée, n'a pas cédé aux diverses provocations. Elle s'est parfois agacée des fautes sifflées contre elles, mais elle a canalisé ses émotions et a suivi sa ligne de conduite.

Les changements opérés par Claix avec l'apport de joueuses plus mobiles dans les lignes offensives, un peu plus d'aisance à trouver la verticalité ont poussé Christophe Parra à terminer la rencontre à cinq en défense. Cela n'a pas empêché l'égalisation, avec un ballon fuyant les mains d'Hatchi. Cela n'a pas bridé l'équipe non plus. Sur un dernier coup franc, Laure Roffe-Vidal a lobé d'une tête arrière Jeanjean.

Sous la pluie du Vercors, on a revu les images de la veille : le banc olympien s'est levé et les Olympiens ont savouré. Ce match a été gagné avec courage et panache, il l'a surtout été intellectuellement...

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La réaction de l'entraîneur de l'équipe de D2 féminine après Claix 1-2 OM.

"Les filles ont réalisé une très belle prestation. Elles ont abordé le match comme il l'était prévu face à un adversaire difficile à manoeuvrer, dans des conditions plutôt pagnolesques. C'était amusant. On découvre la D2. Je découvre aussi ces équipes évoluant dans un décor magnifique, extraordinaire. C'est sympa de venir y jouer. Les filles ont passé un agréable après-midi, un agréable week-end.

"Pour revenir sérieux, il y a eu beaucoup d'application dans le jeu. Nous n'avons pas été mis hors de position dans le jeu, pas une fois. Nous avons fait face à de longs ballons, sans arrêt. En deuxième mi-temps, tous les coups francs accordés à Claix ont été des longs ballons. C'était la guerre du football, une guerre de tranchées. C'est un jeu particulier, un jeu un peu anglais. Il est nécessaire de s'adapter à ce type de situations.

"Les filles s'y sont adaptées tout en créant du jeu, beaucoup de jeu. Il n'y aurait rien eu à dire si nous étions arrivés à la mi-temps avec trois buts d'avance. Après la pause, nous avons encore deux ou trois occasions pour tuer le match un peu plus tôt. Nous avons composé avec une déficience en terme de finition. Les filles le savent. A ce niveau, toutes les situations doivent être concrétisées pour se simplifier un match. Cela appartient à leur apprentissage de la gestion d'un match.

"On continue à apprendre, de bien belle façon, compte tenu du dénouement de cette rencontre. C'est fondateur, salvateur pour le groupe. Les filles sont aux anges. Je suis fier de leur comportement, une fois de plus. Compte tenu de leur travail, de leur investissement, de leur sérieux, du résultat sur le terrain, je suis heureux pour elles, heureux de l'image qu'elles donnent du club."

 

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